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     Le verger conservatoire des Cézeaux situé à l'entrée du Campus des Cézeaux de l’Université Clermont Auvergne (UCA) à Aubière s’étend sur près de 3500 m². Il abrite au total 121 abricotiers et amandiers répartis en une quarantaine de variétés anciennes: une trentaine d’abricotiers et une dizaine d’amandiers. Ces variétés sont originaires pour leur majorité de la région clermontoise. Jusqu'à trois arbres par variété ont été plantés afin d'assurer la pérennité des variétés dans le temps. Tous les greffons d'abricotiers ont été greffés sur prunier, un porte-greffe choisi pour sa résistance à la sécheresse vu l'implantation du verger sur le plateau des Cézeaux. La majorité des amandiers ont été greffés sur des pêchers, les autres sur des pruniers. La plantation des porte-greffes a été réalisée en mars 2014 et les différentes variétés ont été greffées à l'anglaise en avril ou en écusson en août 2014.

    

          Finalités du verger:

  • Sauvegarder le patrimoine fruitier auvergnat ainsi que la diversité biologique et génétique menacée de ces deux espèces.

  • Constituer un réservoir biologique disponible pour le grand public souhaitant perpétuer ces variétés anciennes (sur demande, via le CEN Auvergne).

  • Utiliser comme support pédagogique auprès des étudiants, scolaires, et tous publics (taille, greffe, gestion raisonnée, rôle des auxiliaires).

  • Initier les étudiants à la recherche tout en caractérisant les différentes variétés du point de vue de leur phénologie, croissance, fructification, etc.

 

Le botaniste Français Françis Hallé est le parrain du verger depuis 2017

Françis Hallé

Parrain du verger

Origine du projet

     A l’occasion d’une étude réalisée pour la ville de Clermont-Ferrand, le Conservatoire d'Espaces Naturels (CEN) Auvergne a dressé l'inventaire des vieux abricotiers et amandiers sur l’agglomération clermontoise puis sur d’autres secteurs auvergnats comme les côteaux de Limagne ou les gorges de l’Allier. Les variétés considérées étaient celles antérieures à l’urbanisation moderne des années cinquante et les arbres prélevés étaient pour certains âgés de plus de 50 ans. Le plateau des Cézeaux étant un territoire particulièrement adapté pour ces variétés locales, il a été choisi pour accueillir ce nouveau verger conservatoire. 

     

       Une convention a été signée en février 2013 entre l'Université Blaise Pascal (devenu Université Clermont Auvergne) et le CEN Auvergne pour formaliser leur collaboration. Ce projet a été réalisé par B. Fumanal, Maître de Conférences en écologie à l'Université Blaise Pascal et T. Dumas, chargé de mission au CEN Auvergne et arboriculteur. Il a été soutenu au niveau de l'établissement par la Direction du patrimoine de l'Université et le Rectorat. Il est intégré dans une démarche d’évolution du campus des Cézeaux identifié comme site pionnier « Eco- Campus d’@venir » par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Sur le volet de la réhabilitation des extérieurs, la ligne directrice est la création d’un campus « vert », lieu de vie et d’études interconnecté avec la cité et respectueux de la biodiversité locale. Les services techniques de l'Université participent à son entretien tandis que l'Association Des Naturalistes d'Auvergne (ADNA) s'occupe de sa valorisation au travers d'activités pédagogiques, scientifiques et de communications. Le verger a été officiellement inauguré le 3 avril 2014 par M. Bernard, Président de l'Université et E. Auberger, Présidente du CEN Auvergne. 

Un peu d'histoire

verger conservatoire des cézeaux
verger conservatoire des cézeaux

         Les vergers ont occupé, dès le XIIIème siècle, une grande place dans le patrimoine auvergnat. En effet, ils abritaient une multitude de variétés où la pomme était l’essence la plus représentée. Même plusieurs siècles plus tard en 1930, le Puy de Dôme atteint le premier rang des départements producteurs de pommes.

        Les vedettes à l’époque étaient la Canada d’Auvergne et l’Armoise dans les « vallées fruitières » descendant des reliefs de l’ouest, et la Feuillue et la Comte sur les collines du Livradois. Cependant d’autres essences comme l’abricot étaient également très présentes. Effectivement, dès le XVème siècle, les vergers d’abricotiers de la région clermontoise contribuèrent grandement à la renommée fruitière de l’Auvergne.

        Aujourd’hui tombée dans l’oubli, cette culture alimentait autrefois une industrie de la confiserie produisant fruits confits et pâtes de fruits dont la réputation dépassa largement les frontières régionales. L’industrie de la confiserie connue alors un grand essor, en particulier grâce à l’implantation de la sucrerie Bourdon en 1830 créée par le Duc de Morny. En effet, la fabrication du sucre entraina une forte augmentation de la transformation des fruits sous forme de confiture ou de pâte de fruit. Jusqu’au milieu du XXème siècle, les pâtes de fruits étaient un met de choix offert aux personnalités comme Richelieu en 1629 ou Voltaire en 1741, de passage à Clermont-Ferrand. Les fruits étaient, jusqu’au milieu du XXème siècle, produits dans des vergers dits traditionnels ou prés-vergers. Les arbres y sont de grande taille, conduits en haute tige et plantés espacés dans des prairies. 

        Abandonnés depuis près de cinquante ans pour des vergers intensifs, ils disparaissent à petit feu par manque d’entretien, ou le plus souvent victimes de l’évolution des pratiques agricoles.

Contact et accès

Boris Fumanal              

Maître de Conférences en Écologie

Université Clermont Auvergne – UMR 547 PIAF                                         

1 impasse Amélie Murat

63178 Aubière

0473407929

boris.fumanal@uca.fr

Page web                                                    

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